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Bordeaux, un patrimoine reconnu par l'Unesco

Depuis plus de 3 siècles, la ville de Bordeaux est considérée comme la capitale mondiale du vin. Et depuis le 28 juin 2007, elle est inscrite ainsi que son fameux Port de la Lune au Patrimoine Mondial de l’Humanité (Unesco).

Ce port, en forme de croissant de lune, qui figure sur les armoiries de la ville de Bordeaux encore aujourd’hui, est l’incarnation même de la ville, car son implantation s’est faîte autour de cette grande courbe que décrit la Garonne.

Au IIIème siècle avant JC, les Bituriges Vivisques s’y installent. Sous domination romaine, Burdigala prospère, et dès le Vème siècle, elle devient la capitale des Wisigoth d’Aquitaine.

Mais c’est au XIIème siècle, avec le remariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenêt, futur Roi d’Angleterre, que la ville de Bordeaux développe des échanges commerciaux avec l’Angleterre et que son port prend de l’ampleur. Mais après trois siècles de domination anglaise, la France reprend ses droits à Bordeaux. Durant quelques décennies, Bordeaux fait les frais de la baisse des échanges avec l’Angleterre, mais à partir des XVIème et XVIIème siècles, le port reprend à prospérer et le fameux quartier des Chartrons est créé. Bordeaux devient, dès le XVIIIème siècle, une place commerciale importante. Elle exporte ses vins et ses autres productions vers l’Europe du nord, dont elle importe les marchandises pour les expédier vers les colonies. A partir de 1716, Bordeaux est autorisée à pratiquer la traite des esclaves, et le commerce colonial connaît un formidable essor : Bordeaux approvisionne l’Europe en café, cacao, sucre et coton.

Cet essor économique s’accompagne d’une modernisation de l’urbanisme dans une ville à l’aspect encore très moyenâgeux : places Royale (actuelle place de la Bourse), Dauphine (Gambetta), Saint-Julien (de la Victoire), de Bourgogne (Bir-Hakeim), Saint-Germain (Tourny), percées des cours et allées, réalisation du jardin public sont créées… la ville s’embellit de somptueuses constructions comme le Grand Théâtre, le Palais de la Bourse et de nombreux hôtels particuliers, créant de nouveaux quartiers riches et élégants.

C’est cette partie architecturale de Bordeaux, et son port de la Lune qui l’ont fait entrer au Patrimoine Mondial de l’Humanité.
L’organisation de l’Unesco reconnaît la valeur et l’unité de son architecture et de son urbanisme qui n’a connu quasiment aucune rupture de style pendant deux siècles. Le projet urbain lancé en 1996 a permis de remettre en valeur les façades classiques et néoclassiques des bâtiments et hôtels particuliers de cette époque, et les quais en bord de Garonne, dans le respect du patrimoine historique

Historique du vignoble Bordelais

L’origine du vignoble bordelais est lié à l’introduction, au Ier siècle, d’un nouveau cépage : le « Biturica ». Particulièrement adapté au climat bordelais, ce cépage est l’ancêtre des Cabernets.

Au XIIème siècle : Bordeaux commerce avec l’Angleterre et prend son essor

Au XVIIème siècle : Les vins de Bordeaux s’exportent vers le nord de l’Europe. Les vins rouges sont nommés les “clarets”. Ce siècle voit le développement de la culture de la vigne. Les viticulteurs affinent leur connaissance du terroir. Ils plantent des cépages plus nobles sur des terres plus adaptées à cette culture et développent le labour à l’attelage.

Au XVIIIème siècle, de nouvelles techniques de vinification se généralisent. La pratique de l’ouillage, du soutirage et du méchage permiettent de mieux conserver les vins. On intégre aussi à partir de cette époque la notion de qualité en séparant les premiers vins des seconds. La Haute Société Londonienne met alors à la mode ces New French Clarets qui deviennent des Grands Crus. Les exportations se développent et les premières bouteilles bouchées et scellées apparaissent et remplacent les tonneaux.

A l’occasion de l’Exposition Universelle de Paris en 1855, l’Empereur napoléon III demande à ce que soit établi un classement des grands vins de Bordeaux. La liste présentée compte 60 crus du Médoc et 1 cru de Pessac-Léognan. Ce classement de 1855 est toujours une référence de nos jours, bien qu’il soit parfois contesté car jamais revu depuis sa création. Classement de 1855 (1613 téléchargements )

A la fin du XIXème siècle, une nouvelle maladie apparaît et dévaste la quasi totalité du vignoble bordelais : le phylloxéra. Le vignoble est sauvé par la greffe des cépages français sur des portes-greffes américains résistants à la maladie. Mais le mildiou fait son apparition et cette maladie ne sera maîtrisée qu’avec la découverte de la fameuse bouillie bordelaise.

Au début du XXème siècle, les fraudes et les baisses de prix obligent les Girondins à mettre en place une législation sur l’origine des vins, en délimitant les aires d’appellations.

Depuis 1936, les appellations sont contrôlées : aires géographiques, cépages plantés, rendement, degré et méthodes de culture et de vinification.

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